Depuis 2001, il y a eu plus de 1.000 kidnapping.?Ces chiffres font froid dans le dos puisque en 2006, 86 enfants sont morts après leur enlèvement et 36 autres ont été enlevés en 2012. C’est ce qu’a déclaré, hier à Alger, le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche (FOREM), M. Mustapha Khiati, sur les ondes de la radio Chaîne III. M. Khiati a indiqué que «face à cette situation, il faut mettre en place un système d’alerte kidnapping. Des mesures doivent être prises afin d’ agir à plusieurs niveaux, car les services de sécurité seuls ne peuvent pas régler ces problèmes». Et d’ajouter : «On ne peut pas attendre des heures pour mettre en place des dispositifs de recherche. Des études faites dans les pays occidentaux ont montré que tout se joue dans les deux heures qui suivent l’enlèvement, avec la diffusion de photos, de spots d’alerte dans les médias, la mise en place de barrages de sécurité… Malheureusement, tous ces dispositifs n’existent pas encore en Algérie, d’autant plus que ces enlèvements se déroulent dans des quartiers nouvellement construits, d’où l’absence de sécurité.» Interrogé sur la peine de mort dans ces cas, l’invité de la rédaction a estimé qu’«elle doit être appliquée sur les cas d’enlèvements, d’agressions sexuelles et d’assassinats d’enfants». Et d’ajouter : «Dans ce genre de situations, c’est la société qui est ébranlée, et ce sont ses fondements qui sont touchés.» Répondant aux mesures pénales à prendre à la suite de l’enlèvement, jeudi dernier, de la petite Chaïma, âgée de 8 ans, à Mahelma (Zéralda), et retrouvée morte, M. Khiati a indiqué que «le problème de l’enlèvement de Chaïma nous interpelle et ébranle les fondements de la société. Chaque enlèvement d’enfants est une disparition de trop». Il a souligné que «les cas d’agression sexuelle sont généralement commis dans le milieu familial, et il faut toujours dénoncer ces cas.» Et d’ajouter : «Aujourd’hui, il y a une réelle vigilance de la part des parents qui préfèrent accompagner leurs enfants à l’école.» M. Khiati propose, par ailleurs, de mettre en place des structures qui prennent en charge les enfants en difficulté. «Il est urgent de mettre en place un secrétariat d’État chargé d’établir des mécanismes de protection de l’enfant, en collaboration avec la société civile et les parents. Il faut regrouper les compétences en une seule structure à même de répondre aux besoins particulier de l’enfance et à ses phases de vie.»
Contacté par téléphone hier matin, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud, responsable de la communication au commandement de la Gendarmerie nationale, nous a déclaré que «l’auteur du crime, identifié avec exactitude, et en fuite et est activement recherché.»
26/12/12
Crédit photo : Wassila Benhamed pour El Moudjahid