Le monde du journalisme est à nouveau en deuil suite à la perte tragique d’une journaliste de la chaîne nationale tamazight TV4.
Le décès de Tinhinane Leceb a suscité une vague d’indignation et d’émotion sur les réseaux sociaux. D’après les faits rapportés par la famille de la journaliste, son décès fait suite à une chute après une dispute avec son conjoint. Le papa de la victime avait pris la parole publiquement pour démentir les rumeurs d’assassinat.
Le mari de la victime ne supportait visiblement plus les contraintes liées au métier de journalisme de sa femme et selon les sources rapportées par de nombreux médias nationaux c’est ce qui aurait déclencher une violente dispute entre les conjoints.
Âgée d’à peine 36 ans, Tinhinane laisse derrière elle deux petites orphelines ainsi qu’une famille inconsolable !
Le mari a été arrêté et une enquête a été ouverte par la police pour faire la lumière sur ce nouveau feminicide. L’enquête devra établir s’il y a homicide volontaire ou involontaire.
La mort est devenue une question d’humeur, une décision prise en une seconde, et mise en œuvre avec créativité et maîtrise de la laideur, l’âme n’est plus sacrée, et la vie n’est pas une bénédiction, tant que le mâle est habité par une suprématie obsessionnelle et voit la femme comme une esclave plutôt que comme une compagne, une servante obéissante et non une compagne à vie, qui fait l’impossible pour gagner le butin.
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Qu’elle repose en paix !
Les féminicides augmentent
Les cas de féminicide violent ne cessent d’augmenter en Algérie. Le confinement lié à la pandémie du coronavirus semble avoir accéléré cette cadence. Cette hausse effroyable n’est pas surprenante pour la plupart des experts. Mais le blabla ne suffit plus, le gouvernement doit prendre des mesures fortes.
En 2015, le gouvernement algérien a amendé son Code pénal, criminalisant ainsi tous types de violences (physiques, verbales, psychologiques) envers les femmes. Le texte de loi prévoit des sanctions contre « quiconque, volontairement, cause des blessures ou porte des coups à son conjoint ». Les peines de prison sont proportionnelles aux faits, elles peuvent aller de un an de prison à la réclusion à perpétuité. Si cette loi est une grande avancée, elle ne donne pas vraiment de moyens aux femmes de se défendre.