D’autres informations rapportées ici et là dont le refus de la corporation des médecins de Blida de se faire vacciner. Ou encore ces experts qui affirment que la grippe porcine est inventée par des laboratoires avec la complicité de groupes pharmaceutiques influents pour vendre le vaccin dans le but de s’enrichir et où est la vérité dans toute cette histoire ? Certains reprennent le spectre de la grippe aviaire qui a fait des ravages l’an passé et qu’aujourd’hui, celle-ci est mise aux oubliettes. Et voilà que la grippe porcine reprend aujourd’hui le relais. La vérité dans toute cette histoire est qu’une polémique est née. Et que la vigilance a repris le dessus laissant le doute s’installer. En Algérie, certains parents d’élèves refusent la vaccination systématique de leurs progénitures. Ce qui a fait réagir le ministère de l’Education qui a rappelé que la vaccination contre le virus la grippe A ne sera pas obligatoire dans les écoles, les collèges et les lycées. Selon une instruction du ministère de l’Education adressée aux directeurs d’établissements scolaires, après la reprise des cours hier, la vaccination des élèves ne se fera qu’après une autorisation parentale.
Le département de Benbouzid entend visiblement rassurer les parents qui s’inquiètent sur les effets secondaires du vaccin contre le virus. A la reprise, les élèves ont reçu un cours unique sur les moyens de prévenir la grippe A au niveau national. Le décès d’une femme à Sétif quelques heures après avoir été vaccinée contre cette grippe alimente les craintes sur les dangers du vaccin du laboratoire canadien GSK, surtout que les médecins dans plusieurs centres ont refusé de se faire vacciner. Berkani Bekkat, président de l’Ordre des médecins, a ouvertement accusé le ministère de la Santé d’avoir suscité le doute sur un vaccin importé en grosse quantité et a dit n’être pas convaincu par “le spectacle” du ministre Saïd Barkat se faisant vacciner devant les caméras.
Des observateurs parlent déjà d’échec de l’opération de vaccination du personnel médical. La prochaine phase, encore plus délicate, va concerner les femmes enceintes dont la sensibilité aux vaccins avec adjuvants est plus grande. La troisième phase de vaccination concernera les membres des corps constitués (gendarmerie, police, douanes et militaires). Jusqu’à hier, l’Algérie a enregistré 746 cas de grippe A dont 47 décès.
lE CITOYEN
09/01/10