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camelia, le il y a 10 années.
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30 janvier 2011 à 19 h 11 min #7793
Dziriya
Maître des clésEgypte : la révolte continue, la confusion règne
Au sixième jour de la révolte populaire en Egypte, la rue maintient la pression sur le président Hosni Moubarak, et l’armée, déployée dans le pays, n’arrive pas à faire respecter le couvre-feu.
Les manifestations continuent. Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées, dimanche 30 janvier, sur la place Tahrir du Caire, pour demander le départ du président Hosni Moubarak. Faisant fi du couvre feu et des menaces de l’armée, les Cairotes ont commencé à affluer à la mi-journée sur la place.
Dans la matinée, l’armée s’était déployée en masse dans les rues du Caire alors qu’aucun policier n’était visible – ils étaient jusqu’alors omniprésents. Une fois que la place s’est remplie, des hélicoptères et des avions de chasse ont survolé à très basse altitude la place. Selon une journaliste du Monde présente sur place, l’armée à tiré sur la foule, touchant plusieurs personnes qui ont été évacuées par une ambulance. Elle n’a pu savoir si elles étaient blessées ou tuées.
D’autres grandes villes ont connus des manifestations importantes, à Alexandrie, à Suez, à Mahalla ou Ismaïlya. Le rôle de l’armée continue de susciter des interrogations et les informations qui circulent sont contradictoires. A-t-elle reçu l’ordre de tirer sur la foule ? A-t-elle refusé de le faire ? Des scènes quelque peu surréalistes ont été observées : des soldats se tenaient près de chars couverts de graffiti et de slogans comme “A bas Moubarak. A bas le despote. A bas le traître. Le pharaon hors d’Egypte. Ça suffit”. Interrogé à ce propos par Reuters, un soldat a répondu : “Ce sont des mots écrits par les gens. C’est le point de vue des gens.”
Le résultat des législatives pourrait être revu. Le président de l’Assemblée, Fathi Sorour, a assuré, dimanche, que les résultats des élections de décembre 2010, largement truquées selon l’opposition, seront “corrigés”. “Des voix se sont élevées pour demander la dissolution de l’Assemblée, et cette question fait actuellement l’objet d’une enquête de la cour de cassation”, a déclaré M. Sorour. L’Etat de droit “demande le respect de l’ensemble des décisions de justice, et mieux vaut pour l’Assemblée de corriger sa composition en respectant les décisions judicaires” plutôt que de voir sa légitimité “mise en cause”, a-t-il ajouté. L’Assemblée avait pour pratique courante de récuser les demandes de la justice en ce domaine en estimant qu’elle était au dessus des demandes des juges. Mohamed ElBaradei et de nombreuses autres formations de l’opposition avaient appelé au boycottage de ces législatives, estimant qu’elles étaient truquées d’avance.
Mohamed ElBaradeï prend la tête de l’opposition. En fin d’après-midi, l’opposant Mohammed ElBaradeï s’est rendu sur la place Tahrir et s’est exprimé devant la foule. Un peu plus tôt dans la journée le raïs ) quitter le pouvoir “aujourd’hui” afin que lui soit substitué un gouvernement d’union nationale. “Chacun en Egypte le dit de manière forte et claire : Moubarak doit partir aujourd’hui”, a déclaré l’ancien directeur général de l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans une interview accordée à la chaîne CNN.
Il a également indiqué qu’il disposait d’un mandat populaire et politique pour négocier la formation d’un tel gouvernement. Un dirigeant de la confrérie des Frères musulmans a annoncé un peu plus tôt que plusieurs forces d’opposition s’étaient mises d’accord pour appuyer ElBaradeï afin qu’il négocie avec le gouvernement du Caire.
L’opposant ElBaradei sur la place Tahrir, dans la soirée du 30 janvier.DR / Al Jazeera
La chaîne Al-Jazira interdite en Egypte. La chaîne Al-Jazira est empêchée d’émettre en Egypte et dans une partie du Maghreb, la diffusion ayant été suspendue sur le satellite Nilsate.Le ministre de l’information, qui a démissionné samedi en même temps que le reste du gouvernement, a retiré sa licence à la chaîne. Les journalistes n’ont plus l’autorisation de travailler, leurs accréditations ayant été annulées. La télévision d’information en continu basée au Qatar a consacré, ces derniers jours, une large partie de son antenne à la situation en Egypte. Elle est extrêmement suivie depuis le 25 janvier, premier jour de manifestation
Les journalistes de la chaîne présents en Egypte ont décrit une situation complexe, mais ont tenté de poursuivre leur couverture des évènements. Al-Jazira a continué, après une courte interruption, à diffuser des images en direct de la manifestation du Caire, avec un matériel de secours. Mais ses correspondants ne diffusent plus d’images depuis Alexandrie ou Suez. “Ne vous inquiétez pas, Al-Jazira a l’habitude d’être interdite par les gouvernements. Nous trouverons une manière de faire sortir les informations pour vous”, a résumé Dan Nolan, envoyé spécial de la chaîne au Caire, sur Twitter.
Internet est toujours coupé dans le pays et le dernier fournisseur d’accès à Internet qui fonctionnait, Noor, a lui aussi rendu l’âme. Il était utilisé par la Bourse du Caire, les banques et les grandes entreprises. Les téléphones portables fonctionnent partiellement mais pas les SMS.
Une diplomatie timide. Alors que les avions de chasse – des F-16 américains – survolaient Le Caire, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a haussé le ton face à Moubarak. Intervenant sur plusieurs chaînes de télévision, elle a sommé le raïs à organiser des élections équitables. “Nous comptons sur une transition ordonnée pour que personne ne vienne combler un vide, pour qu’il n’y ait pas de vide (mais) un plan bien élaboré pour l’avènement d’un gouvernement démocratique participatif”. Dans la nuit de samedi à dimanche, Barack Obama a réuni une réunion consacrée aux évènements en Egypte.
Silencieux jusqu’alors, Nicolas Sarkozy a réagi à la situation samedi soir. Le président français, la chancelière allemande Angela Merkel et le premier ministre britannique David Cameron ont publié une déclaration conjointe dans laquelle ils se disent “vivement préoccupés par les événements” en Egypte : “Nous appelons le président Moubarak à éviter à tout prix l’usage de la violence contre des civils sans armes et appelons les manifestants à exercer leur droit pacifiquement”.
Quant à la secrétaire d’Etat à la jeunesse, Jeanette Bougrab, qui avait demandé, samedi, le départ du président Moubarak, elle a été rappelée à l’ordre par François Fillon. Elle a diffusé un communiqué dans lequel elle rappelle que “la position de la France [avait] été exprimée par le président de la République et le premier ministre”.
Réaction attendue, celle de Benjamin Nétanyahou. Il a simplement dit qu’Israël observait la situation de près et que son pays devait faire preuve de “retenue et de responsabilité”.
Un soldat égyptien passant devant les manifestants du Caire sur la place Tahrir, pendant leur prière, le 30 janvier.AP/Tara Todras-Whitehill
La France ne rapatrie pas ses ressortissants. En Europe, hormis la Grèce, les gouvernements n’ont pas appelé à quitter l’Egypte ou organisé de rapatriement. Les voyagistes français ont indiqué que les départs étaient suspendus jusqu’à jeudi, au minimum. Quant aux touristes sur place, ils pourront terminer leur séjour ; les charters partiront de France à vide pour qu’ils puissent rentrer. Les Etats-Unis se préparaient à évacuer à partir de lundi leurs ressortissants, sur une base volontaire.Le groupe français Lafarge a annoncé dimanche son intention de rapatrier ses 200 expatriés et leurs familles présents en Egypte.
La Libye, l’Inde, la Grèce, la Turquie, l’Irak, l’Arabie Saoudite et l’Azerbaïdjan, dont un citoyen a été tué samedi au Caire, ont dépêché des avions pour assurer le rapatriement de leurs ressortissants. Israël a rapatrié les familles de ses diplomates en poste, Vienne essayait d’organiser le retour des Autrichiens qui le veulent et l’Australie a recommandé à ses citoyens de quitter le pays.
Craintes de nouveaux pillages. Alors que la police avait déserté les grandes villes, samedi soir, les habitants se sont organisés en groupes pour défendre leurs quartiers, armés de couteaux et de batons. Selon plusieurs témoignages, l’armée aurait distribué des brassards blancs à ces groupes de vigilance pour les identifier face aux pilleurs. Plusieurs journalistes présents au Caire et un responsable de l’ONG Human rights watch (HRW) affirment que des policiers étaient mêlés au pillards samedi soir.
Dimanche soir, l’agence de presse officielle annonçait que la police serait de retour dans les rues.
LeMonde.fr
3 février 2011 à 9 h 40 min #70337lana
Participantc vraiment de pire en pire ! moubarak ne veut pas sortir et le peuple et devisé par deux les pour et les contre c une vrai déchirure !
les État unis et Israël on vraiment pour haha
3 février 2011 à 10 h 03 min #70338tiziri
Membrec catastrophique c que se passe en ce moment en egypte et sa fait vraiment peur.
3 février 2011 à 10 h 41 min #70339camelia
Membreplus ça tarde plus les résultats sont catastrophiques allah yestar :priere:
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