Pour certaines personnes, l’échec est salvateur et permet d’avancer, pour d’autres, il devient un besoin, un refuge. Plusieurs raisons expliquent cet état de fait. Décryptage …
Il vous est déjà certainement arrivé de mettre en scène vos propres échecs – sans forcément en être consciente – afin de vous protéger, de vous rassurer.
Provoquer l’échec n’est jamais anodin, il renvoi la plupart du temps à la non-prise de risque dont le fondement en est la peur. L’idée étant de se protéger émotionnellement en ne risquant pas de s’exposer à des situations où on croit de ne pas être à la hauteur. Cette situation peut être réconfortante mais surtout paralysante car elle amène l’individu à ne plus avancer dans sa vie. Cela peut rassurer dans un premier temps mais très vite, une frustration naît car notre existence devient fade, triste… Ce schéma peut paraître cocasse, pourtant de nombreuses personnes fonctionnent ainsi, car elles manquent de courage, d’estime de soi ou de soutien.
Parfois, l’échec peut être provoquer pour tirer des bénéfices d’une situation apparemment défavorable. En psychologie, on appelle cela “le bénéfice secondaire”. Par exemple, une personne peut vivre des échecs répétés rien que pour se donner un statut de victime et attirer la compassion et l’intérêt des autres. On espère ainsi fédérer autrui autour de soi.
La peur de l’échec peut être légitime, mais elle doit être mesuré au risque de ne pouvoir réaliser ses aspirations et d’appauvrir ses axes de d’épanouissement.
Enfin, l’échec peut être recherché afin d’éviter de faire face au succès et des conséquences qui en découle. Dans ce contexte, être en échec permet de se rendre invisible, de se faire oublier et d’éviter de subir l’exclusion, la jalousie pouvant naître d’une position de succès. Ici, l’auto-sabotage nous rend léger et permet de s’affranchir d’une éventuelle culpabilité.
Pour sortir de ce marasme, vous devez comprendre pourquoi la réussite vous pose problème ? Prenez du recul et faites ce petit exercice réalisé par votre magazine Dziriya.net :
Réfléchissez à une situation d’échec inconsciemment provoquée puis posez-vous les questions suivantes :
Qu’avez-vous mis en œuvre pour provoquer l’échec de cette situation?
Pourquoi cette situation vous bloque ?
Quel bienfait vous a apporté cet échec ?
Quels auraient été les inconvénients de la réussite de cette situation ?
Trouvez quelle situation similaire vous auriez réussi ?