Une histoire révoltante a suscité la colère sur les réseaux sociaux en Algérie. On apprend qu’une maman a accouché de quintuplés dans une clinique privée à Ain Defla ce 6 août 2020. Si les 5 bébés nés prématurément et la maman se portent bien, une polémique a entaché la réputation de la clinique puisque cette maman a été menacé d’expulsion elle et ses bébés pour défaut de paiement.
Si les hôpitaux sont gratuits en Algérie, leur niveau sanitaire est déplorable et le manque de moyen et de matériels médicaux de base se font sentir à tous les niveaux. La pandémie du Covid-19 n’arrange évidemment rien. Depuis quelques semaines, les hôpitaux sont complètement saturés et le personnel est à bout de souffle.
Le mois dernier, une courte vidéo montrant un vieil homme à l’agonie à même le sol dans l’hopital de Biskra suffit pour montrer l’état catastrophique des établissements sanitaires publicq algériens.
Dans ce contexte, un accouchement avec un tel niveau de complexité était tout naturellement exclu dans un hôpital public. La famille n’avait aucune garantie de bénéficier de soins et de traitements adéquats dans de telles conditions, la maman a donc souhaité accouché dans une clinique afin que ses bébés puissent être prise en charge dans des couveuses. Mais l’administration de la clinique a demandé à la famille des quintuplés de prendre en charge les frais d’hospitalisation, à savoir 5000 dinars par enfants et par nuitée pendant toute la durée d’hospitalisation sous peine d’être renvoyé vers un hôpital public. Malheureusement, la famille n’est pas en mesure de régler une telle somme.
La famille a donc alerté les médias pour avoir de l’aide et du soutien. Suite au buzz, le gynécologue de la clinique ayant pratiqué l’accouchement par césarienne a tenu à rassurer tout le monde. Dans une vidéo filmée et diffusée par le média Dzair TV, le praticien explique que les bébés vont bien et que tout le personnel de la clinique veille à leur bien-être. Une histoire qui finit plutôt bien donc même si elle nous fait rappeler ce que doit subir au quotidien un peuple laissé à l’abandon.
Alors que dans de nombreux pays, un tel accouchement aurait été pris en charge par l’état sans discuter, dans notre pays, les citoyens doivent se battre pour garder un minimum de dignité.