L’Aïd el-Fitr approche à grand pas, si cette fête marque la fin du moins de Ramadan et donc la fin de la période de jeûne, il est aussi l’occasion pour les familles algériennes de préparer des gâteaux, de se retrouver et même de faire circoncire les petits garçons de la famille.
Cette année, la donne chance puisqu’un nouveau coronavirus potentiellement mortel a foudroyé de nombreux pays dans le monde. Touchant les populations les plus fragiles, ce virus a la particularité de de transmettre relativement facilement. C’est pourquoi le confinement généralisé avec en plus le respect stricte des gestes barrières a été instauré dans de nombreux pays et notamment en Algérie où le confinement a été décrété par le gouvernement jusqu’au 30 mai 2020
Mais depuis le premier jour du Ramadan, un relâchement certain a été constaté dans de nombreuses wilayas et l’approche de la fête de l’Aïd el Ftr laisse présager un déconfiement anarchique.
C’est la raison pour laquelle Abderahmane Benbouzid, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a fait savoir, ce vendredi 15 mai 2020, que le gouvernement pourrait imposer un confinement total pour les trois jours traditionnels de l’Aïd el-Fitr.
« Nous avons demandé au gouvernement d’instaurer un confinement total les jours de l’Aïd », a indiqué Abderahmane Benbouzid qui ajoute, par ailleurs, que « Plusieurs pays ont instauré un confinement total durant les jours de l’Aïd ». Un rapport a même été rendu aux autorités en vue d’interdire les visites familiales. La Commission ministérielle de la Fatwa relevant du ministère des Affaires religieuses et des wakfs avait déjà publié un communiqué pour expliqué, qu’au vu de la situation exceptionnelle engendrée par la propagation du coronavirus, il était préférable de faire la prière de l’Aïd el Fitr à la maison entre les membres d’une même famille.
La situation est extrêmement tendue à l’approche de la fin du jeûne, d’autant plus qu’une jeune médecin enceinte de sept mois est décédée du Covid-19 en contractant le virus dans le cadre de son travail. Le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière a révélé : «J’ai ordonné l’ouverture d’une enquête, qui ne serait pas judiciaire, mais plutôt administrative et interne pour connaître les circonstances du décès et si la femme médecin a été effectivement contrainte de travailler malgré son état de santé».