Idir (nom d’artiste qui signifie “l’enfant qui survit”) était incontestablement l’un des meilleurs représentants de la musique kabyle qu’il a su internationaliser avec des tubes emblématiques comme A vava Inouva.
C’est sur la page officielle du chanteur qu’à été faite l’annonce tragique ce samedi 2 mai 2020 à 21h30 “Nous avons le regret de vous annoncer le décès de notre père (à tous) Idir”. La famille n’a pas souhaité donner plus d’informations, pour le moment, nous savons juste qu’il est décédé à l’hopital Bichat Claude-Bernard à Paris 18ème.
Le président algérienne Abdelmajid Tebboune s’est exprimé en ces mots “Avec sa disparition, l’Algérie perd un de ses monuments.”
Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet, est né le 25 octobre 1949 à Aït Lahcène, non loin de Tizi-Ouzou, la capitale de la Grande-Kabylie. Il se fait connaître en 1973 en composant et interprétant “A vava Inouva” qui était, à l’origine, une berceuse qui était destinée à la chanteuse algérienne Nouara. Mais, suite à un imprévu, c’est au pied-levé qu’il la remplace et co-interpréte le tube planétaire à la radio avec une certaine Mila. Le succès sera retentissant.
Depuis, l’artiste s’est ouvert à différentes identités musicales, enrichissant davantage son répertoire. Des duos avec les plus grandes stars algériennes et étrangères telles que Manu Chao, Maxime Le Forestier, Gilles Servat ou encore Geoffrey Oryema.
Celui qui a choisi de se battre pour la reconnaissance de sa culture avait compris que les discours étaient vains et que la musique était la plus à même de transmettre son message. Un message de liberté et de reconnaissance d’une culture ancestrale que le pouvoir ne voulait pas entendre, alors qu’il prônait, dans le même temps, la souveraineté des peuples. C’est seulement en 2018, après 38 ans d’absence sur la scène algérienne, qu’il revient dans son pays pour célébré Yennayer (le nouvel an berbère) à Alger. Il s’était même exprimé suite au départ de Abdelaziz Bouteflika pour encourager le Hirak “J’ai tout aimé de ces manifestations : l’intelligence de cette jeunesse, son humour, sa détermination à rester pacifique […]. De toute façon, nous sommes condamnés à réussir. Continuons donc à réfléchir en termes de nation algérienne vers le progrès”.
Nous présentons à sa famille et à l’ensemble de la famille artistique algérienne nos sincères condoléances.